Plus de peur que de mal, hier midi, dans le quartier Figuerolles, au centre-ville de Montpellier. Un individu, qui menaçait de faire exploser son appartement, a finalement été maîtrisé sans dommages, alors que les forces de l'ordre avaient déployé un maximum de moyens.

                              
                              Photo B. Campels

Cette histoire a en fait débuté dimanche soir. Un curateur a appelé ce Montpelliérain, âgé d'une cinquantaine d'années et placé sous tutelle. Mais au bout du fil, cet homme lui a affirmé que s'il venait le chercher, il faisait tout exploser parce qu'il avait chez lui des bouteilles de gaz et qu'il était armé. Le curateur, sachant que cette personne souffre de problèmes psychiatriques importants, ne l'a pas pris au sérieux. Mais lorsqu'il a appelé à nouveau hier matin, le quinquagénaire a réitéré ses menaces en affirmant qu'il était retranché chez lui... Cette fois-ci, le commissariat a été prévenu.

Rien n'a alors été laissé au hasard : le quartier a été bouclé, de part et d'autre de la rue Guillaume-Pellicier, les appartements évacués et des camions de pompiers repositionnés en cas d'explosion. Le GIPN, l'unité d'élite de la police, spécialisé dans ce genre d'intervention avec des forcenés, a aussitôt été alerté. Mais il n'a finalement pas eu à intervenir. Parce que parmi les policiers mobilisés, un agent de la Bac (brigade anti-criminalité) a reconnu l'individu concerné qu'il avait déjà arrêté à plusieurs reprises...

Ce soi-disant forcené n'était donc pas dans son appartement du 8 rue Guillaume-Pellicier mais sortait de chez sa mère et traînait à proximité du périmètre de sécurité. Il a aussitôt été maîtrisé, menotté et emmené au commissariat. Peu après, le service de déminage de la préfecture a constaté que dans son appartement, il n'y avait ni bouteilles de gaz, ni armes à feu.

Il s'agissait d'une fausse alerte. « C'était quelqu'un de connu de nos services, notamment pour des problèmes de violence, et à la vue des informations que l'on avait, on ne pouvait prendre cette affaire à la légère, mais plutôt au sérieux », explique un enquêteur. Hier après-midi, le procureur devait décider de placer le suspect en garde à vue ou d'enclencher une procédure d'hospitalisation d'office en unité psychiatrique en raison des graves problèmes que rencontre cet individu.

Yanick PHILIPPONNAT